BERTRAND BELIN
Bertrand Belin, c’est d’abord une voix. Grave et lente, douce et entêtante. Une voix qui se refuse aux grands effets et s’élève pour s’insinuer en vous lentement et durablement. Ce sont aussi des mots dont l’homme use comme de biens précieux, cherchant toujours à leur conférer le plus de relief et de résonance possible. Ce sont aussi des musiques qui oscillent avec élégance entre le folk et le rock. Cette voix, ces mots et ces musiques forment toute sa singularité. Son 3ème album, Hypernuit (2010), le premier chez Cinq7 est celui qui va susciter le réveil et l’enthousiasme de la critique et du public. Ce lien a été encore consolidé par ses albums suivants, Parcs (2013) et Cap Waller (2015), Persona (2019) et Tambour Vision (2022). En parallèle de son fertile parcours d’auteur-compositeur-interprète, Bertrand Belin écrit des livres (Requin, Littoral, et Grands Carnivores parus chez POL), compose des musiques pour le cinéma et le théâtre et joue également la comédie à l’écran ou sur scène.
Il donne aussi de nombreuses lectures, et son rapport à la littérature l’a naturellement conduit à rencontrer Rodolphe Burger auprès duquel il a enchaîné les apparitions. Bertrand Belin a également écrit et interprété le texte de « Dimanche », single du dernier album « SHADOW PEOPLE » du désormais mythique groupe garage The Limiñanas.
Au travers de ses œuvres, on entrevoit toujours des solitudes, des ruptures, des départs, des déclassements, thèmes totémiques. Comme les silhouettes qu’il suggère dans ses morceaux, Bertrand Belin est un profil, un regard, une présence singulière dans la chanson et tous les arts qu’il se plaît à explorer.